Les Lèvres Rouges s’inscrit dans un courant important du cinéma fantastique de l’époque fin 60’s / début 70’s, à savoir le vampirisme lesbien. Ce genre particulier avait l’avantage de pouvoir aisément intégrer une dose savamment mesurée de nudité, d’érotisme et de violence graphiques (bien modérés selon les canons actuels en vérité) dans des univers fantastiques brumeux et gothiques.
Avec 40 ans de recul, certaines de ces bobines sont de petits bijoux, d’autres des simples curiosités.
Et puis il y a quelques réussites majeures qui dépassent largement le cadre du genre, tel ce Lèvres Rouges à l’exigence formelle époustouflante. Que l’on regarde le cadre, les couleurs, les décors, les plans iconiques sur le visage de Delphine Seyrig, la musique de François de Roubaix… tout concourt à faire de ce film un trip intemporel et délicieusement vénéneux. Ne manquez pas le départ !