« Chloe et Attie » a été tourné en 48 heures. Pour autant, la composition des plans comme l’atmosphère toute en retenue qui se dégage du film montre bien qu’il n’a pas été tourné à la va vite. « Chloe et Attie » est de ces films qui savent suggérer beaucoup, sans en dire ou en montrer trop. Il aiguille le spectateur, lui donne des pistes, et le laisse participer et comprendre par lui-même les relations entre les personnages.
Scooter Corkle signe ici son premier court-métrage. Pour « Chloe and Attie », ses influences principales sont à chercher du côté de l’Asie, et de ce qu’il qualifie de style « slow burn » (lente brulure). Il a tourné son court en pensant notamment aux atmosphères des films de Park Chan-wook et Wong Kar Wai, mais encore plus à « The box », segment de Takashi Miike pour le film à sketches « 3 extrêmes ». Le réalisateur affirme également que son souci premier était de tourner comme s’il réalisait un film muet, et que le silence pèse de tout son poids sur le spectateur. Plutôt réussi.