Nectar

Peu de cinéastes sont parvenus en si peu de films à créer un univers personnel aussi riche et à autant retenir l’attention que Lucile Hadzihalilovic. Deux courts (La bouche de Jean-Pierre et Good boys use condoms) et un long (Innocence) lui ont suffi pour s’imposer comme une artiste à suivre. Puis un silence cinématographique de 10 ans et ce Nectar dont elle nous offre enfin le flacon. Sensuel, sucré, aérien, véritable ode à la femme, ce nouvel effort entretient d’ailleurs des similitudes avec son précédent film en particulier, et avec toute sa filmographie en général, tant dans le fond que dans la forme. Pour la forme, justement, la réalisatrice a appelé à la rescousse le directeur photo Manu Dacosse (Amer, L’Etrange Couleur des Larmes de ton Corps), et a pris le parti de tourner en lumière naturelle, et en 16mm. On vous laisse déguster le résultat.