La Compagnie des Loups

Synopsis
Derriere chaque loup se cache un homme. Rosaleen, enfant secrete, se refugie dans des reves de plus en plus sensuels. Les contes et legendes de ses voyages sont peuples de loups tres... ravageurs.

Avant qu’il ne fasse jouer des crocs Tom Cruise dans un film qui allait insuffler un sang neuf au mythe du vampire au cinéma – et en définir les figures imposées encore en usage – et que vingt ans plus tard il ne renouvelle l’exploit dans son nouveau film Byzantium – une gageure dans le paysage saturé de suceurs de sang du cinéma d’aujourd’hui, Neil Jordan avait illustré sans en avoir l’air et avec un semblable panache un autre mythe fantastique moderne : celui du loup-garou.
Dans cette relecture du Petit Chaperon Rouge sous la forme d’une fable gothique macabre, les loups-garous sont des monstres aussi élégants et sophistiqués qu’ils sont dangereux et sauvages, à l’image, somme toute, des êtres humains, dont ils constituent une version dévoyée à peine exagérée, une métaphore à la fois sublime et grotesque. Avec une structure narrative en abîme construite comme une dérive subconsciente de nos peurs et de nos désirs, un univers visuel très soigné qui prend des allures de rêve perturbé, et des effets spéciaux – exceptionnels pour l’époque – mis au service d’une imagination baroque, La Compagnie des Loups s’impose comme un petit bijou du cinéma bizarre et un exemple trop rare de film fantastique cérébral.

Un conte de fée pour adultes célébrant une nostalgie doucereuse et morbide à ranger au côté du Alice de Jan Svankmajer.

Trailer

Photos