Dadaïste, irréel, surréaliste, absurde, anti-cinéma, foutraque, hypnotique, sensuel… Que de qualificatifs élogieux pour tenter une définition de l’œuvre du cinéaste Jean-Louis Van Belle.
Mais son cinéma va beaucoup plus loin…
A-t-il réalisé les meilleurs films au monde ?
Est-ce un génie exilé des conventions cinématographiques habituelles ?
Excessif ? Oui, comme peut l’être son cinéma !
Dans ses films, les premiers rôles ont des tronches de seconds couteaux : ils ne récitent pas du Audiard mais du « Van Belle » autrement plus jouissif ; les filles sont souvent nues sans trop savoir pourquoi ; les situations les plus simples tendent au rocambolesque le plus démentiel pour aboutir à un patchwork de scènes flirtant avec un nonsensique jubilatoire mais en gardant une rigide linéarité. Détournant les contraintes des époques et des genres traversés, Van Belle donnera dans le Mondo ethnologique, le polar plus ou moins sexy, l’horreur et la comédie sans oublier le crochet par la case érotique, années 70 obligent.
Travaillant avec des techniciens et acteurs réguliers, la patte de ce véritable auteur est identifiable dès le générique projeté en négatif. A l’écran, toutes les conventions sont malaxées pour notre plus grand plaisir. Il faut le voir pour le croire !