Prison de Cristal

Synopsis
Le Dr Klaus, ancien nazi attiré par les jeunes garçons, tente de mettre fin à ses jours en se jetant dans le vide. Il survit, intégralement paralysé et à présent totalement dépendant du jeune infirmier appelé à son chevet.

Beaucoup plus classique formellement et narrativement que les deux autres films de cette carte blanche, ce huis-clos psychologique ultra-glacial est un des films les plus dérangeants que j’ai vu sur le fascisme et le sado-masochisme, notamment parce qu’il implique des enfants.

Le docteur Klaus, sorte de Gilles de Rais transposé au temps du nazisme, est un personnage d’une perversité bien plus terrifiante que L’incinérateur de Cadavre de Juraj Herz, et que le comédien Gunter Meisner a paraît-il tout d’abord refusé de jouer. L’ange-exterminateur qui surgit du passé n’est pas moins terrifiant, et le vertigineux jeu de rôles qu’il initie vraiment perturbant. La prison de verre qui maintient le tortionnaire en vie, idée à la fois dramatique et cinématographique, donne lieu à une grande richesse visuelle et sonore.

On retrouve dans l’ambiance de Prison de Cristal un écho des films d’Hitchcock ou d’Argento (notamment avec le personnage de Marisa Paredes), mais en plus sérieux et intimiste. Le film contient peu d’images choc mais une extrême tension qui va crescendo jusqu’à la fin, par moments difficile à supporter.

Lucile Hadzihalilovic

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