Premier long-métrage du peintre et sculpteur allemand Akiz, plutôt porté sur le bizarre et l’organique, Der Nachtmahr annonce très vite la couleur : l’ambiance survoltée des fêtes électro, où la jeunesse aime se perdre le temps de nuits alcoolisées, va laisser place à un cauchemar toxique et quotidien. Ce basculement dans l’étrange évoque autant l’horreur psychologique à la Polanski que la violence des corps chez Cronenberg.
Fortement influencé par l’esthétique des films de Gaspar Noé, notamment par l’utilisation d’images stroboscopiques, le film d’Akiz rappelle aussi les univers monstrueux créés par Frank Henenlotter tel que Basket Case ou Elmer le Remue-Méninges.
Le soin apporté à l’atmosphère ainsi que sa bande-son assourdissante en font une expérience cinématographique à vivre sur grand écran.