Cette projection, point de départ de notre courte promenade dans le monde de Jess, va tordre le cou au poncif le plus répandu à propos du réalisateur : ses films ne seraient que coups de zoom et plans flous aux cadrages hasardeux. Bien au contraire, Les Inassouvies bénéficie d’images superbement composées et de mouvements de caméra fluides et précis. Sur la forme c’est un beau film bis, illustré par un excellent score de Bruno Nicolaï.
Sur le fond, il s’agit d’une très libre transposition de La Philosophie Dans le Boudoir de Sade dans un cadre fin 60’s : dénonciation de l’hypocrisie bourgeoise, sexualité débridée, ambivalence des désirs, psychédélisme, hallucinations et rituels sanglants sont au programme de ce piquant film d’exploitation.
Les Inassouvies constitue une porte d’entrée idéale dans l’univers merveilleusement pervers de Jess Franco.