Les Reflets d’Alice

Lorsqu’en 1862, il rédige les aventures d’une petite fille confrontée à une absurde réalité parallèle, le révérend Dogson a-t-il conscience de poser les fondations d’un mythe moderne ? Parce qu’à n’en pas douter, si l’on en juge le nombre considérable de déclinaisons que l’oeuvre de ce curieux logicien a suscitées, Alice est une figure archétypale. Certes, un archétype au statut un peu particulier : le seul dont la genèse ne s’égare pas dans les limbes de l’histoire des idées, un archétype moderne dont on peut affirmer : il a été créé ici, à ce moment là.

Un archétype exemplaire sur lequel, fidèle à sa vocation de laboratoire cinéphilogène, l’Etrange festival vous propose de vous pencher pour tenter un début de réponse à cette entêtante question : qu’est ce qui fait, au delà de ses reflets multiples, qu’Alice est Alice.

Trois films, trois visages singuliers d’Alice, derrière lesquels, pourtant, on devine une constance fascinante, laquelle continue d’inspirer, depuis près de 150 ans, les artistes les plus variés.