Réalisation : William Gunn
Année : 1973
Origine : États-Unis
Durée : 103 min.
Restriction : -16 ans
Diffusion : DCP - VOSTF
vendredi 19 avril 2019 à 17h00
Le docteur Hess, anthropologue afro-américain blessé par une dague sacrée, découvre les joies de l’immortalité et les souffrances du manque. Il entraine avec lui sa maîtresse Ganja dans une inextinguible soif de sang.
Flirtant avec l’expérimental et l’horreur, Ganja & Hess est un film arty et inclassable. Il baigne dans le sexe et la religion sans jamais utiliser le terme de vampirisme, auquel il préfère les concepts éminemments chrétiens que sont l’immortalité, la malédiction et le sang. William Gunn, décédé prématurément (tout comme Duane « La Nuit des Morts Vivants » Jones, dans le rôle de Hess), était un artiste et dramaturge noir travaillant dans un système de blancs.
Il n’a eu de cesse au travers de ses œuvres de tenter de le renverser : « Si les règles de composition ont été créées par des intérêts «blancs» et au nom de ceux-ci, il sera clairement nécessaire de les répudier avant de pouvoir transmettre une sensibilité noire ». Son ambition initiale était d’utiliser la symbolique du vampirisme comme métaphore de la dépendance. Avec les années, le film a été décrit comme une allégorie ingénieuse de l’assimilation des noirs, de l’impérialisme culturel blanc et des hypocrisies de la religion.
Spike Lee en a fait un remake en 2014 : Da Sweet Blood Of Jesus.