Vampires : Sortir du cercueil
Entre le Nosferatu, Eine Symphonie des Grauens (1922) de Friedrich Wilhelm Murnau et son dernier remake en date, le Nosferatu (2024) de Robert Eggers, plus d’un siècle s’est écoulé. Durant cette période, la figure du vampire s’est invitée plusieurs milliers de fois sur les grands et petits écrans, faisant du buveur de sang — et de son avatar le plus connu, Dracula — une icône indétrônable du cinéma fantastique.
On serait en droit de croire qu’avec un tel volume d’œuvres, il soit difficile de renouveler le sujet et de proposer du sang neuf. Et pourtant, ponctuellement, des films parviennent à offrir une vision originale de la créature et de sa mythologie, à trouver un équilibre entre adhésion aux codes et détournement de ceux-ci.
Martin (1977) de George A. Romero et Vampire Hunter D: Bloodlust (2000) de Yoshiaki Kawajiri font partie de ces game changers, capables de redonner un second souffle à la thématique. Le premier, signé par le père de La Nuit des morts-vivants (1968), est une confrontation brutale entre le monstre et la société contemporaine. Un film chirurgical qui narre, dans un cadre urbain en déchéance, la « sur-vie » de Martin, un adolescent dont la famille est persuadée (à juste titre ?) qu’il est un buveur de sang. Le second est une des œuvres emblématiques du créateur de Ninja Scroll, film d’animation baroque qui réintègre les vampires dans un univers post-apocalyptique. Deux long-métrages à même de convaincre le spectateur qu’on peut encore donner un nouvel afflux (de sang) à un thème essoré jusqu’à la moelle.
Adrien Party – https://www.vampirisme.com/

18 / 04 / 2025 - 19h30

18 / 04 / 2025 - 21h45