Le voyage en lui-même
Partir à la recherche d’un trésor, d’un lieu sacré. S’égarer en route, piétiner les méandres d’une piste qui n’aboutit nulle part. Trouver finalement le long du chemin ce qu’on n’y cherchait pas. Comme disait Stevenson : « L’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même. »
Jamais évidemment cela n’a été aussi vrai que pour le voyage immobile qui se déroule dans l’obscurité des salles de cinéma. Un film, c’est un voyage : à la fois celui de ses protagonistes qui évoluent au gré du récit filmé, mais aussi et surtout celui du spectateur qui, en quittant la salle, n’est jamais complètement celui qu’il était en y entrant.
Certains films illustrent pourtant plus littéralement cette fameuse citation de Stevenson. Une quête mythique, un au-delà fantasmé dont l’existence est secrètement transmise d’initié à initié, ou retrouvée par hasard sur un vieux plan écorné, obsession qui s’érode avec les épreuves du voyage avant de s’épuiser tout à fait tandis que, derrière l’essoufflement, point l’espoir d’une résolution. Celle-ci sera atteinte par une révélation mystique ou par la sagesse de celui qui, affranchi de ses obsessions, peut enfin poser son baluchon. Car au-delà de l’horizon, c’est toujours soi qu’on découvre, au fond. Les trois films présentés cette année, loin de tenter de cerner cette thématique, vous proposent trois détours hasardeux pour vous perdre… et surtout peut-être vous retrouver.
13 / 04 / 2022 - 14h30
14 / 04 / 2022 - 17h00
15 / 04 / 2022 - 14h30