Hallucinations Collectives

Mark Neveldine et Brian Taylor sont des auteurs avec un style reconnaissable entre mille.
Leur cinéma reprend, pour la forme, une multiplication de plans issus de caméras ultra-légères qui donnent à leurs films un rendu d’image et une dynamique très proche de l’univers des captations de sports extrêmes, tels que le skateboard ou le surf. Il leur arrive d’ailleurs souvent, rollers aux pieds et gopro en mains, d’être tractés à l’arrière d’une voiture pour obtenir les plans les plus ahurissants possibles. Pour ce qui est du fond, on est assez proche de l’esprit énervé et potache que l’on peut retrouver chez leurs amis new-yorkais de la firme Troma (The Toxic Avenger). Le mélange de ces deux particularités donne à leurs films un style unique qui peut parfois s’avérer indigeste mais qui, en de rares occasions, peut côtoyer le sublime.
Vous l’aurez compris au vu de sa présence aux Hallus, Hyper Tension 2 est de cette seconde catégorie. Il est un diamant bizarrement mal taillé qui repousse constamment les limites du bon goût et de la bêtise crasse, et peut-être l’un des derniers grands films punk produits à Hollywood. Bref, ne pas avoir vu Hyper Tension 2 dans une salle de cinéma, c’est probablement être un peu passé à côté de sa vie.