Hallucinations Collectives

Roger Watkins est surtout connu pour avoir tourné le bien tordu Last House on Dead End Street. Il a pourtant réalisé par la suite une petite dizaine d’autres films, dont une majorité relèvent du registre pornographique, disons-le sans gêne. Dans Corruption, Watkins explore en une série de tableaux sexuellement explicites les tourments de qui convoite le pouvoir, ou cherche à en faire commerce. Pour ce faire, il s’appuie sur le travail expert de Larry Revene, un des meilleurs directeurs photo du genre.
Mais au lieu de délivrer les images clinquantes et croustillantes que le spectateur avide pense être en droit d’attendre, il distord ses scènes en jouant sur la lumière, les corps et le temps. Le film est ainsi progressivement envahi par des effluves étranges et déstabilisantes, à mesure qu’il s’administre à lui-même le poison dont il est une métaphore, la corruption.