Édito

Si vous vous attendiez à ce que, pour cette 18ème édition, nous nous laissions aller à de bons mots en rapport avec la majorité atteinte par le festival, sachez que NON.

Ceci dit, 18 ans, ça fait quelque chose, tout de même. Nous avons l’impression que c’est hier, ou pas beaucoup plus loin, que nous recevions Jean Rollin pour la première édition…
Les choses ont évolué : l’équipe s’est agrandie, nous avons gagné en savoir faire et en expérience, le public s’est élargie et nous sommes à présent installés dans la plus grande salle du Comoedia. Mais au fond rien n’a changé : Hallucinations Collectives essaie toujours de vous proposer des films inédits et des œuvres rares et/ou oubliées. Des œuvres orphelines, pour reprendre la très juste expression de nos amis de l’Extrême Cinéma de Toulouse, qui au delà de ce statut, sont également des films atypiques, surprenants, étranges, déstabilisants… (dans Hallucinations Collectives, il y a quand même Hallucinations).

D’aucuns seront alors peut-être surpris de trouver Arthur Penn, Sidney Lumet ou Robert Mulligan au programme. Mais ce que nous aimons aussi aux Hallus, c’est proposer une diversité dans la marginalité (relative selon les films), et ainsi ne pas hésiter à programmer une perle de l’exploitation à côté d’un documentaire engagé, un film de studio oublié à la cave à côté d’un classique de la série B, l’avant-première que tout le monde attend à côté d’un film muet des années 20… Ou comme ici, le film moins accessible d’un réalisateur reconnu.

Cette année encore, essayons donc de faire fi des classifications et des frontières, et sautillons allègrement d’une séance à une autre, en espérant que chacune vous apportera une bonne dose de découverte, d’émotions et de stimulations cinématographiques et cinéphiliques.