Réalisation : Joséphine Hopkins
Année : 2017
Origine : France
Durée : 23 min.
Diffusion : DCP
samedi 31 mars 2018 à 19h30
Extrait du dossier de presse, par la réalisatrice Joséphine Hopkins :
« Le Jour où Maman est Devenue un Monstre » est un scénario librement inspiré du livre pour enfant « Maman est un Monstre » de Joanna Harrison.
Le livre raconte l’histoire d’une mère qui se transforme en monstre car ses enfants ne l’aident pas à faire le ménage à la maison. Dans « Le Jour où Maman est Devenue un Monstre », j’ai voulu reprendre l’argument de base en le transformant en drame fantastique qui traite de la complexité de la relation entre une mère et sa fille après le départ du père.
Dans ce scénario, je me concentre sur deux mutations évoluant en parallèle : celle de la fillette en femme et celle, plus concrète et graphique, de la mère en monstre. Je voulais montrer deux personnages qui affrontent l’absence du père et du mari de manière opposée: Au début, Candice est une petite fille dans le déni, et la mère est une femme mortifiée et épuisée. La mère tente d’assumer sa place, mais elle est dépassée par sa propre fille, jusqu’à ce que les rôles s’inversent dans la dernière scène.
Cette inversion des rôles est essentielle pour moi, dans la mesure où pour la première fois, candice parvient à être en empathie avec l’adulte. la petite voit enfin sa mère comme un être humain qui a besoin d’amour et acquiert la maturité suffisante pour comprendre que sa mère n’est pas seulement là pour donner mais aussi pour recevoir. C’est au tour de sa mère de s’abandonner littéralement et métaphoriquement dans les bras de sa fille.
Fascinée par le cinéma fantastique,, je tente, à travers mes projets, d’exploiter sa force d’évocation et sa puissance métaphorique. Dans ce scénario, je choisis de traiter les thématiques qui me sont chères en utilisant le « Body Horror », exercice cinématographique qui utilise la métamorphose de l’enveloppe charnelle pour faire écho aux dysfonctionnements psychologiques.
Ici, la mutation physique est une métaphore du cercle vicieux de dégradation mentale dans lequel tombe la mère. Le « Body Horror » est, à mon sens, le genre horrifique le plus lié à l’intime, car il permet de lire dans l’enveloppe charnelle les troubles psychologiques du personnage.
Fond et forme ne font plus qu’un.