Inattendu, surréaliste, onirique, cinéphile : l’univers développé par Bertrand Mandico au fil de ses courts-métrages est de ceux que l’on apprécie aux Hallus. Ne pas encore avoir reçu le réalisateur était une erreur, que nous réparons cette année en l’invitant à présenter une sélection de ses films.
Est-il seulement possible de définir un style Mandico ? C’est de styles qu’il faudrait parler, car le réalisateur sait se faire polymorphe. En attestent les variations observables, par exemple, entre l’animation façon Svankmajer du Cavalier Bleu, le noir et blanc contemplatif de Il Dit qu’il est Mort , ou les couleurs saturées de La Résurrection des Natures Mortes.
Restent des figures récurrentes : un mélange de morbidité et de sensualité, un plaisir malicieux à se libérer des cadres de narration classiques, un appétit évident pour le surréalisme et l’hybridation. A la fois personnel et référencé, entre poésie onirique et trivialité organique, le cinéma de Bertrand Mandico est un maelström d’images des plus déroutant, que nous vous invitons à découvrir.
LE CAVALIER BLEU / 1999, 11’, 35mm
Né dans les cuisines de l’Enfer, le Cavalier Bleu s’évade et part à la découverte d’un monde onirique et étrange.
IL DIT QU’IL EST MORT / 2006, 11’, DCP
Alors qu’il est littéralement en pleine ascension vers la mort, un pendu est innocenté par la femme qui l’accusait, et libéré.
LA RÉSURRECTION DES NATURES MORTES / 2012, 15’, DCP
Dans un monde en déliquescence, une femme récupère des animaux morts et leur redonne vie en les filmant image par image.
S…SA…SALAM…SALAMMBÔ / 2014, 7’, DCP
Vivant seule dans une maison isolée, une vieille femme est le jouet d’une entité malveillante.
NOTRE DAME DES HORMONES / 2015, 31’, DCP
Deux actrices passent un week-end à la campagne en vue de répéter leurs textes. Elles vont découvrir une étrange créature.
DEPRESSIVE COP / 2016, 12’, DCP
Sur une île écossaise, un policier dépressif mène l’enquête sur la disparition d’une jeune fille.
